Au programme ce matin le « Painted Dog Conservation Center ». Nous visitons le centre et prenons le temps d’en apprendre un peu plus sur cet animal méconnu qui est en voie d’extinction. Les buts du centre de conservation est de sensibiliser les gens sur l’importance de préserver cette espèce hors du commun. Ils s’occupe également de soigner les individus blessés et une fois remis sur pied, de leurs rendre leur liberté si cela est possible.

Nous avons la chance de voir des Painted dog dans le parc, cet animal est tout simplement magnifique.
Nous arrivons au camp en début d’après-midi. Nous en profitons pour installer rapidement le camp afin de pouvoir faire une petite marche dans les alentours et profiter du paysage.

Un nouveau jour ce lève et comme d’habitude une longue journée nous attend. Tyler notre guide pour la journée vient nous chercher au camping afin de nous rendre au parc national de Matopo. Arrivés sur place, Tyler nous explique les problèmes liés au trafique des cornes de rhinocéros. Un vrai fléau pour l’espèce. D’ici 20 ans environ, il pourrait ne plus y avoir un seul rhinocéros sauvage. Tout ça pour une corne qui aurait des propriétés magiques selon certaines cultures et qui au final n’est rien d’autre que des cellules mortes de la même composition que nos ongles.
Ils ont essayé de couper les cornes des rhinocéros afin de reduire voir stopper le braconnage. Il s’agit d’un processus indolore et réversible puisque les cornes repoussent. Malheureusement cela n’a pas servi à grand chose, car même pour quelques centimètres de corne restante, le braconnage continue. Le gouvernement du Zimbabwe a également voulu vendre les tonnes de cornes de rhinocéros qu’ils ont accumulées dans les parc nationaux afin d’inonder le marché pour que celui-ci ne soit plus intéressant pour les braconniers. Une commission internationale à cependant refuser, à très peu de voix, que ce plan soit appliqué.
Après toutes ces mauvaises nouvelles concernant les rhinocéros, Tyler nous amène dans la réserve où nous pouvons approcher de très prêt les rhinocéros. Nous sommes également accompagnés de deux gardes armés qui patrouillent en permanence afin de protéger les rhinocéros des braconniers et qui ont le droit d’abattre tout individu tentant de s’en prendre à cet animal et cela sans somation (shoot first, ask after). Nous marchons dans le parc et tombons nez à nez avec deux Rhinocéros. Alors que nous sommes à une vingtaine de mètres d’eux, ils commencent à se rapprocher. Le rhinocéros a une très mauvaise vue et se fie plus à son odorat et son ouïe. Ils étaient tellement proches de nous que nous aurions pu les toucher, juste incroyable !
Nous continuons notre visite dans le parc et nous rendons dans une grotte où des peintures datant de plusieurs milliers d’années sont visibles sur les parois. Elles auraient été faites par les « Bushmen », un peuple autochtone d’Afrique.
Nous finissons notre journée en rendant visite à un chef de village prénommé Pondo, qui nous raconte sa vie et les épreuves qu’il a traversées, tel que sa bagarre avec un léopard. Alors qu’il était attaqué par un léopard et en très mauvaise posture, un homme est arrivé et a sauvé Pondo. Mais celui-ci n’a pas eu le temps de remercier cet étranger de lui avoir sauvé la vie. Il raconte donc depuis son histoire à tous les étrangers qui viennent le voir, dans l’espoir de retrouver cet homme pour lui dire merci.
Cette journée au parc national nous a énormément appris. Non seulement sur le danger qu’encourt les rhinocéros, mais également sur l’utilité de beaucoup de plantes et de fruits qui se trouvent dans la région. Je ne dirais pas que l’on pourrait survivre dans ce milieu hostile, mais ce soir nous nous couchons un peu plus intelligents que ce matin.